Pour Platon, la phlosophie commence par l'étonnement. Avec le Christ, la philosophie commence avec la sagesse dans l'émerveillement.

Et Bertrand Vergely de dire, qu'aujourd'hui dans un monde qui doute, dans un monde qui traverse de vraies tragédies, l'homme doit continuer de s'émerveiller sans illusion et sans désespoir. L'émerveillement c'est la faculté des enfants, c'est la faculté de la 1ère fois, c'est la faculté de l'enthousiasme de celui qui est passionné par la vie car il n'existe pas une seule chose intéressante et passionnante mais tant de choses. C'est vivre... Vivre c'est regarder le monde avec les yeux de la 1ère fois, c'est voir dans chacun la part de bonté inexplorée.

Il n'est pas simple de penser l'émerveillement car l'homme ne peut pas rester enfant toute sa vie. A un moment, il doit grandir, quitter son infantile. C'est là qu'il évoque le complexe de Peter Pan, l'enfant qui n'a pas voulu grandir, cette peur de la mort de notre société actuelle qui cultive le désir de l'éternelle jeunesse.

Il tire cette leçon de sagesse dans l'acte de quitter le monde de l'enfant, dans le fait de devenir adulte par la prise de conscience que tout n'est pas beau dans ce monde, qu'il existe de l'horeur, et que la philosophie du désespoir peut encore surgir  dans le devoir de mémoire. Il faut connaître l'horeur pour en avoir conscience. C'est la représentation de l'expérience.

Paradoxe ...

Etre un homme adulte c'est assumer à la fois le merveilleux comme dans le regard de l'enfant et c'est aussi perdre son regard d'enfant pour ne pas rester infantile. Derrière il y a un trésor. Le but de l'homme ce n'est pas de devenir adulte car l'homme est un devenir en lui-même ce qui est bien distinct du fait d'aller vers l'avenir. L'homme est appelé à croitre, grandir, s'ouvrir à ce qui n'est pas encore et un jour, il découvre l'invisible, le beau, l'extraordinaire. C'est en ce sens que l'homme qui dit oui à ce qu'il ne connaît pas, va de l'avant, ne se retourne pas en arrière. Mais ce qui peut l'empêcher d'avancer dans ce monde déstabilisant, c'est la régression identitaire, la fusion avec l'univers. Et en cela c'est dire adieu à son enfant. Il n'existe pas de vieillissement, mais une progression en expérience. 

Et moi de remercier Bertrand Vergely pour sa clarté et son regard qui va de l'avant !!

(conférence donnée le 1er Avril 2007 à la paroisse St Côme et St Damien d'Avignon )

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