Socrate n’apporte pas seulement un repère, une coupure dans le temps mais témoigne aussi d’un changement de lieu, puisqu’il est le 1er philosophe à être né et à avoir exercé à Athènes. C’est ainsi un changement radical dans la nature du projet philosophique entre les résocratiques et Socrate.

L’homme au centre de tout

Athènes, à partir de 450 avt JC devint la capitale culturelle du monde grec. L’étude de la nature fut supplantée par l’étude de l’homme et sa place dans la société avec l’apparition d’une démocratie faite d’assemblées du peuple et des juges populaires. Le peuple pour cela devait être suffisamment éclairé pour y participer.

Des professeurs et philosophes originaires des colonies grecques arrivent à Athènes et se donnent le nom de « Sophistes ». Terme qui signifie personne cultivée et compétente. (Ils critiquaient comme les philosophes de la nature, la mythologie). Néanmoins, ils choisirent de s’intéresser à l’homme et sa place dans la société.

Socrate, l'homme

Né en 470 et mort en 399 avant JC, Socrate est le personnage le plus énigmatique de toute l’histoire de la philosophie. Il n’écrivait pas une ligne donc pas de trace écrite de ses propos. Mystérieux, ambigu, laid, petit et gros, on disait de lui qu’il était « merveilleux », il sera condamné à mort à cause de son activité philosophique. Sa vie nous est connue grâce à Platon, son élève qui devint un des plus grands philosophes de l’histoire. L’image de Socrate transmise par Platon a inspiré les penseurs occidentaux pendant 2500 ans.

L’art du dialogue

Le secret de l’efficacité chez Socrate réside en ce qu’il ne cherchait pas à enseigner aux gens. Il donnait l’impression qu’il voulait apprendre de la personne avec qui il s’entretenait….Il discutait. Ce qu’on appelle « l’ironie de Socrate », en paraissant plus bête qu’il n’était et en posant des questions, poussait son interlocuteur à réfléchir. La tâche de Socrate consistait à « faire accoucher » les esprits de pensées justes. La mère de Socrate était sage-femme. La vraie connaissance ne peut venir que de l’intérieur de chacun. Quand un homme se met à raisonner, il puise en lui-même les réponses.

Il en perdit la vie

Il disait « Athènes est comme un cheval paresseux, et moi je suis comme un taon qui essaie de le réveiller et le maintenir en vie »… Il refusa de divulguer des noms d’opposants politiques. Cela finit par lui coûter la vie… Il existe des points communs entre Jésus et Socrate. Ils étaient experts en l’art du dialogue sans avoir laissé de traces écrites. Ils provoquaient l’ordre établi en critiquant l’injustice et l’abus de pouvoir sous toutes leurs formes.

Un Joker à Athènes

Socrate se différenciait des sophistes sur un point essentiel : il ne se considérait pas comme une personne cultivée ou savante et qui se fait payer pour être écouté. Il se disait philosophe au vrai sens du terme. Un « philo-sophe » signifie celui qui cherche à atteindre la sagesse. Et un vrai philosophe a conscience qu’il sait fort peu. (différence réelle entre le sophiste et le philosophe) et il en souffre. Il essayait sans cesse d’atteindre la connaissance Socrate affirmait qu’il ne savait qu’une chose : qu’il ne savait rien. En quelque sorte : Quand on accepte de peu savoir : soit on se pose des questions et on cherche à trouver, soit on reste indifférent et on abandonne tout espoir de progresser ou encore l’on se range à l’avis du plus grand nombre qui fait semblant de connaître et l’on se trompe soi-même.

Pour Socrate il était important de trouver une base solide pour atteindre la connaissance… selon lui cette base résidait dans la raison de l’homme. Et cela fait de lui un rationaliste.

La voix divine

Socrate prétendait entendre la voix divine en lui et cette « conscience » lui disait ce qui était juste. Il disait : « Celui qui sait ce qui est bien, fera aussi le bien ». Une vision juste conduit à une action juste et seul celui qui fait ce qui est juste est un « homme juste ». Il pensait aussi que la faculté de discerner entre le bien et le mal se trouve dans la raison de l’homme et non dans la société.

Résumé

Socrate n’a laissé aucune trace écrite. Son image a été transmise par son élève Platon. Pour Socrate « la connaissance vient de l’intérieure de chacun » et comme il affirme qu’il ne sait rien, il paraît parfois bête en posant des questions. La base de la connaissance réside dans la raison (rationaliste).

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